30-07-2025
30 jours de prison pour «délit verbal» : une nouvelle provocation antiserbe au Kosovo
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DÉCRYPTAGE - Chargé du dialogue de paix entre Belgrade et Pristina, le négociateur serbe Igor Popovic a été arrêté le 20 juillet dernier par la police albanaise pour avoir rappelé les crimes de l'UCK en 1998. Il est aujourd'hui en prison. La Serbie, mais aussi la France demandent sa libération immédiate.
À quoi jouent les autorités albanaises du Kosovo ? Cela fait maintenant deux semaines que l'un des négociateurs serbes chargés de mener le dialogue entre Belgrade et Pristina dans le cadre de la médiation européenne en faveur de la normalisation des relations entre les deux voisins balkaniques croupit en prison à Gjilan, une petite ville de l'ancienne province serbe devenue indépendante en 2008. Le 20 juillet, Igor Popovic a été arrêté par des forces de police kosovares à Brnjak, au nord-ouest du pays, là où vivent encore quelques milliers de Serbes. Un peu après son interpellation, un juge d'instruction ordonnait sa détention pour 30 jours. Son crime ? «Incitation à la discorde et à l'intolérance».
En quoi consiste exactement ce « délit verbal » (sic) qu'on lui reproche ? Invité à honorer la mémoire des 47 Serbes et Roms tués et les dizaines d'habitants des environs d'Orahovac kidnappés par l'UCK (Armée de libération du Kosovo), en juillet 1998, Popovic a prononcé le…